C’est fou ce que la vie nous réserve !

Aala 26 mars 2017 0
C’est fou ce que la vie nous réserve !

Ce matin je me suis réveillé et j’ai eu une notification de Facebook qui m’a plongé 6 ans en arrière, à une période où je n’aurais jamais imaginé ma situation d’aujourd’hui en 2017 !

Aujourd’hui, dimanche 26 mars 2017, au réveil j’ai consulté mon Facebook afin de voir les 100+ notifications reçues dans la nuit. Et là, dans ma Timeline, j’ai eu la surprise de voir une photo datant de janvier 2011 !  Je me suis pris une claque, mais une bonne claque, de celles qui vous rappellent de bons souvenirs !

Une photo de janvier 2011

Par une nuit parisienne, les deux mains levées avec le signe « V » à la japonaise, le sourire sur le visage, portant un maillot des Vancouver Canucks, je prends la pose, entouré de six charmantes Japonaises ! Une photo, à première vue, anodine, prise par ma grande amie Frédérique.

Si je m’arrêtais là, on pourrait penser qu’il ne s’agissait que d’un moment anodin de ma vie, d’une bonne soirée entre amis. Eh bien non, loin de là. Ce soir-là, j’étais dans une période qui allait changer le court de ma vie à tout jamais et je ne m’en doutais pas encore.

Un passage express en France pour un PVT Japon

Remontons un peu plus loin, en novembre 2009. Je venais de terminer mes études et quitter mon poste en direction de supermarché. Nous sommes le 5 novembre et j’embarque dans l’Eurostar direction Londres où je prendrais un vol British Airways direction Hong-Kong et Macao pour quelques jours avant de me rendre en Australie pour une demi-année en PVT Australie.

Après quelques mois en Australie, je m’envole pour la Nouvelle-Zélande pour 2 semaines et ensuite le Canada où je suis censé rester 6 mois avant de rentrer en France pour travailler. PVT Canada en poche, je tombe sous le charme de la ville de Vancouver et ce qui devait être un séjour de 6 mois se transforme un trip d’un an, dans la ville des Canucks !

Mon PVT Canada touchant à sa fin, je n’ai pas eu envie de rentrer en France et j’ai donc commencé à regarder la liste des autres PVT que je pouvais faire après l’Australie et le Canada. Et c’est là que mon choix, plus par curiosité que par attrait, s’est porté sur le Japon.

Sauf que pour postuler pour le WHV Japon il me fallait rentrer en France pour faire ma demande depuis l’ambassade du Japon en France (à Paris). C’est ainsi qu’en janvier 2011, alors que la révolution raisonnait en Tunisie, je me suis retrouvé à passer deux semaines en France, essentiellement à Paris, pour faire ma demande de PVT Japon.

Cette fameuse photo avec des Japonaises

La veille d’aller déposer ma demande de PVT Japon, j’ai passé la soirée avec ma grande amie Frédérique dans les rues de Paris, notamment du côté d’Opéra. Et là, à un moment, on se fait aborder par un groupe de jeunes Japonaises étudiant le français à Paris. On discute et je leur dis que je vais bientôt partir dans leur pays pour une année. On sympathise et on prend la pose pour la photo souvenir ! Voilà, le cliché est pris et aujourd’hui, plus de six ans plus tard il ressort dans ma vie, sans crier garde.

Beaucoup de souvenirs remontent à la surface

Aujourd’hui, lorsque je regarde cette photo je me dis « WOUAH, il s’en est passé des choses (souvent imprévues) depuis tout ce temps » !

Je ne devais passer qu’une année au Japon avant de partir faire un PVT Corée du Sud. Mais aujourd’hui je suis encore au pays du Soleil-Levant. J’ai fait un visa étudiant après mon PVT, j’ai rencontré celle qui est devenue ma femme et aussi la mère de notre (magnifique – au moins pour nous) bébé et je me suis fait de nombreux amis Japonais. Il y a quelques mois j’ai même commencé CAP 10.000 Japon, mon tour du Japon à pied sur 10.000 km.

Et pourtant, au moment où j’ai pris cette photo avec ces Japonaises rencontrées à Paris, si on me demandait où est-ce que j’aimerais vivre je répondais « Vancouver au Canada » tellement j’adorais mon séjour sur place. Je me voyais voyager encore un peu, dans deux ou trois pays en PVT, avant de retourner au Canada et rester là-bas.

Lorsque je parlais avec ces six Japonaises, je leur disais que j’allais passer une année dans leur pays, pour le découvrir, avant de repartir et de reprendre la route. Je portais avec fierté mon maillot de hockey (floqué à mon nom) des Vancouver Canucks et je me voyais retourner dans ce pays un peu plus tard, dans cette belle ville de l’Ouest Canadien.

Mais la vie en a décidé autrement, un enchainement d’évènements et de rencontres ont fait qu’aujourd’hui je n’ai pas la vie que je me voyais avoir en ce soir du mois de janvier 2011 lorsque je posais avec ces jeunes Japonaises pour une photo dans les rue de Paris. Et je ne vais pas m’en plaindre, bien au contraire.

Cette photo, entre mon maillot des Vancouver Canucks et ces six Japonaises est un symbole, le symbole du changement qui allait s’opérer dans ma vie et me mener à où j’en suis aujourd’hui. En deux semaines à Paris, ma vie à complètement changée et cette photo illustre bien ce basculement entre deux pays et deux cultures.

Ce matin, quand j’ai ouvert mon Facebook et que j’ai vu cette photo, j’ai de suite sourit et je me suis « WOUAH ! », tout simplement « WOUAH ! ». Parfois, la tête dans le guidon on oublie un peu d’où on vient et tout le chemin parcouru et cette photo a tout fait ressortir en quelques secondes. Bientôt, je vous en raconterai plus sur toutes ces années écoulées.

Ce soir-là je n’étais pas encore Un Gaijin au Japon, mais j’allais le devenir !

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