Oui et non en japonais, comment exprimer accord et refus

Aala 26 mars 2015 2
Oui et non en japonais, comment exprimer accord et refus

Parfois on sera amené à vouloir dire oui ou non en japonais, et on ne saura pas nécessairement comment formuler ceci en respectant les coutumes locales. Voici donc ce qu’il fait savoir pour exprimer un accord ou un refus en japonais.

Cet article a été rédigé pour le blog « Un Gaijin au Japon » par l’école de japonais Coto Academy.

Vous voulez dire oui en japonais, ou bien encore signifier un refus en disant non, mais vous ne connaissez pas nécessairement la bonne formule à utiliser ou les attitudes à adopter, dans un pays où tout est codifié et normalisé. Si vous avez décidé d’apprendre le japonais, vous retiendrez rapidement les termes « hai » (はい) et « iee » (いいえ), mais il vous faudra faire attention à tout un ensemble de règles et de sous-entendus que voici détaillés dans cet article.

Dire oui en japonais

Il n’est pas rare de voir des étrangers penser que les japonais leur disent « oui » à une question, une proposition, … mais en réalité ils tombent dans le piège du « hai ». En japonais, ce petit mot signifie oui, mais selon son utilisation, il peut avoir un autre sens.

Il faut savoir que lors d’une conversation avec un japonais, il est normal de voir ce dernier faire des hochements de tête et dire régulièrement « hai », c’est ce que l’on appelle le « Aidzuchi » (槌), qui signifierait « réponse brève ». En réalité, il s’agit d’une normalité lors d’une conversation en japonais, car dans la coutume locale il est respectueux que celui qui écoute « réponde » à celui qui parle, et ceci s’effectue en général par des petits hochements de tête et quelques expressions telles que « hai » (はい – oui), « naruhodo » (なるほど- en effet), « So desu ka » (そうですか- vraiment?), … Le but n’est pas de dire « oui » à proprement parler, mais plutôt de confirmer qu’on est attentif et que l’on écoute son interlocuteur, que le message passe bien et que la conversation n’est pas rompue. Ainsi, un simple « hai » ne veut pas toujours dire « oui », mais peut aussi vouloir dire « je vous ai entendu », il vous faudra décoder la signification de ce terme selon le contexte de la conversation.

Voici les différentes façon de dire oui en japonais:

– hai (はい): la façon la plus « simple » et directe d’exprimer un « oui ». Elle est rarement utilisée seule, et est complétée d’autres éléments pour confirmer la demande.

– hai, so desu (はい、そうで): pour dire « oui c’est ça », ce qui permet de confirmer la signification du « hai ».

– hai so shimasu (そうしま): « oui, je le ferais », utiliser pour donner son accord pour faire une action future.

– hai, so shimasho (はい、そうしましょ): « oui faisons cela », est utilisé pour répondre à quelqu’un qui propose de faire quelque chose et permet de dire que vous êtes d’accord.

– Dozo (どうぞ): « allez-y », sera utilisée pour donner son accord à quelqu’un, la permission de faire faire quelque chose, par exemple.

– ee (え): pour dire « oui » de manière plus familière, moins formelle.

– un (うん): un léger son nasal servant à acquiescer brièvement, de manière familière

– OK desu (OK ): le mix entre l’anglais et le japonais, utilisée de manière moins formelle

Dire non en japonais

Comme pour la formule « oui », exprimer son désaccord en japonais n’est pas qu’une affaire de mots mais aussi de coutumes, règles et respect. Ainsi, exprimer un « non » direct est considéré comme trop franc, trop fort et est, en général, mal perçu. Ainsi, les japonais disposent de tout un attirail d’expressions leur permettant de refuser poliment tout en respectant leurs interlocuteurs. Voici les différentes formules pour dire non en japonais:

– iie (いいえ): qui est l’expression formelle, mais qui est moins utilisée car trop directe.

– iya (いや): avec le même sens que la précédente, mais plus familière, son usage est plus fréquent, car utilisée entre proches.

– dame (だめ): « impossible, interdit, … », une expression au sens fort, utilisée seulement quand c’est vraiment nécessaire, et très souvent accompagnée d’un geste de croix avec les bras.

– chotto… (ちょっと): « c’est un peu ….. », « eh bien …. », une formule coupée et accompagnée d’un « blanc » qui fait comprendre que c’est « non », mais sans utiliser le terme en lui même.

– muzukashi… (難しい): « difficile », cette expression sera utilisée pour dire « non » en faisant comprendre à son interlocuteur que la situation ne se prête pas à une réponse favorable.

– sumimasen… (すみません): lorsque l’on veut utiliser l’expression « désolé » pour faire comprendre que la réponse est « non ».

– kekko desu (結構です): « non, merci » de manière très polie et soutenue, que l’on utilise souvent lorsque l’on nous propose quelque chose et que l’on veut le refuser poliment.

Dire non peut aussi s’accompagner d’un léger geste de la main (de droite à gauche) en face de sa tête.

Enfin, dans le monde de l’entreprise et des affaires, pour ceux qui désirent travailler au Japon, il faut savoir aussi interpréter quelques formules qui peuvent aussi vouloir dire non en japonais, sans réellement le dire. Il faut ainsi être capable de les identifier et ainsi que leurs sous-entendus. Voici quelques exemples d’expressions qui peuvent ainsi être utilisées pour faire comprendre que ce sera « non » sans le dire:

– Maemuki ni kangaemasu (前向きに考えま): « je vais y réfléchir de manière constructive »

– Doryoku shite mimasu (努力してみま): « je ferais de mon mieux »

– Kentosasete itadakimasu (検討させていただきま): « laissez-moi étudier cela »

Comme vous pouvez le voir, il peut y avoir beaucoup d’ambiguïté dans les expressions japonaises utilisées pour dire oui ou non, et parfois on pense avoir compris le message, mais on peut s’être trompé. C’est l’une des complexité de la langue japonaise qui se base beaucoup sur le « Kuki wo yomu » (空気を読– lire l’ambiance) qui veut que l’on doit comprendre la réponse par l’ensemble des éléments de la conversation, et non pas uniquement les mots, qui eux restent souvent poli dans le but de ne pas froisser son interlocuteur.

Voici donc un bon entraînement pour vous, celui de bien dire oui et non en japonais et de comprendre quand les utiliser et comment les interpréter en toutes situations.

2 Comments »

  1. Kuja 26 mars 2015 at 22 h 36 min - Reply

    Très bon article comme d’habitude 🙂

    C’est bon à savoir, merci.

    • tunimaal 31 mai 2015 at 11 h 05 min - Reply

      De rien, au plaisir.

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