Je peux entendre l’océan – Analyse

Nicolas 12 octobre 2016 0
Je peux entendre l’océan – Analyse

Je peux entendre l’océan est sortie en 1993 sur les écrans de télévision japonais. Tomomi Mochizuki nous présente une histoire plutôt classique se déroulant au Japon.

Synopsis

Rikako Muto est transférée au collège de Kochi, préfecture située au Sud de l’île de Shikoku, suite au divorce de ces parents. Elle n’a pas le choix et doit quitter Tokyo et son père pour suivre sa mère. Malgré les efforts de Yutaka Matsuno et Taku Morisaki, elle n’arrive pas à s’intégrer à son nouveau lieu de vie. L’histoire est basée sur les sentiments des adolescents et des choix que cela induira.

Je peux entendre l’océan, le quotidien japonais

Je peux entendre l’océan ( Umi ga kikoeru – 海がきこえる ) est un téléfilm du studio Ghibli très peu connu du grand public. De fait, à l’instar de Souvenirs goutte à goutte, il s’agit d’un film contemplatif n’ayant une nouvelle fois aucune volonté de faire apparaître un monstre comme dans Princesse Mononoke ou un univers farfelu comme le Royaume des chats. Il s’agit d’une adaptation d’un roman de Saeko Himuro que l’on pouvait lire quotidiennement dans le magazine Animage. D’ailleurs, Nausicaa de la vallée du vent fut également publié dans ce magazine.
Je pense que l’auteur, à travers cette œuvre, a seulement voulu nous montrer une partie de la vie d’un étudiant japonais avec les bons côtés comme les mauvais sans ajouter de fioriture. Le film est une représentation très proche du Japon des années 80.

Une oeuvre sans critique

Dans ce téléfilm, il n’y a pas de réelle critique d’une cause, aucune défense de l’environnement comme dans le Voyage de Chihiro n’est évoqué par exemple. Néanmoins, l’auteur aborde plusieurs points tout en restant objectif, il ne donne pas son opinion, il se contente de nous les décrire avec une extrême justesse. L’histoire se déroule principalement dans une école avec toutes les spécificités qu’un établissement scolaire japonais peut apporter. On aperçoit plusieurs fois le tableau des notes et la course au classement car, pour les étudiants, il est primordial d’être dans les meilleurs de sa catégorie afin de pouvoir accéder aux écoles réputées et ainsi dénicher un travail facilement, sans compter le prestige que cela apporte. On voit également la nécessité pour un étudiant de contracter un « Baito », il s’agit d’un petit boulot, c’est également une chose plutôt courante de devoir travailler après les cours au Japon.
Ensuite, la différence entre la vie dans une ville et dans un village se ressent aussi. Rikako est étonnée d’entendre des personnes avec un accent différent du sien, elle n’avait vu cela que dans les films et pensait que les acteurs forçaient leur voix. De même à la fin du film, Yutaka nous explique qu’il est plus simple de se divertir et de visiter des endroits intéressants à Kyoto alors qu’à Tokyo, il y a tellement de changements de train que le temps de trajet est alourdi énormément. Mais encore une fois, il ne fait qu’énoncer les faits, sans en grossir le trait.

Des sentiments complexes

Tu peux entendre la mer, nom utilisé pour le public francophone, est un téléfilm comprenant un triangle amoureux sans tomber dans les clichés du genre. On peut apercevoir la psychologie des jeunes gens et son évolution. Au départ, Rikako est profondément choquée par le divorce de ses parents et soutien son père puis finalement, elle se rend compte que tout n’est pas aussi facile qu’elle le pensait et reviendra sur son idée première. Pour continuer dans cette idée, ce film fait également le portrait du passage de l’adolescence à l’âge adulte. Les colères du passé ne sont devenues que des souvenirs qui nous font esquisser un sourire et, la maturité aidant, les jeunes adultes sont devenus des personnes responsables.
Tout au long du film, des scènes de contemplation et des moments de flottement sont incorporés afin d’appuyer les émotions, ce qui donne un certain cachet au film. Par moment cela peut même créer une ambiance de carte postale.

Au final, Je peux entendre l’océan est un film où l’action n’est pas vraiment présente et qui n’est pas vraiment mémorable. Je n’ai pas spécialement été emballé par l’idée mais ce n’est pas non plus un mauvais téléfilm. Plutôt basique, ne vous attendez pas à découvrir quelque chose d’extraordinaire. Et vous, pensez-vous la même chose ?

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