Les 10 raisons de visiter Fukushima

Aala 3 juillet 2014 2
Les 10 raisons de visiter Fukushima

Fukushima, un nom qui dispose d’une connotation péjorative depuis le 11 mars 2011, à cause d’une centrale nucléaire, mais un nom qui fait aussi référence à une ville et à une préfecture au Japon, qui méritent le coup d’œil et qu’on les visite. Voici donc les raisons pour lesquelles vous devriez vous rendre à Fukushima.

Si vous décidez d’aller au Japon, et plus précisément à Tokyo et ses alentours, il y a des raisons, que je vais citer plus bas, qui font que vous devriez considérer un séjour dans la préfecture de Fukushima, et ce, malgré l’image négative que véhicule ce nom.

Préambule :

Avant d’aller plus loin et de vous exposer les raisons qui font que vous devriez aller à Fukushima, je vais mettre certaines choses dans le contexte.

Tout d’abord, cet article n’a pas pour but de vous pousser coûte que coûte à aller à Fukushima, mais plutôt de porter à considération l’éventualité de vous y rendre. Ensuite, cet article ne s’adresse en aucun cas aux personnes qui estiment que la radioactivité sur place est trop forte pour s’y rendre ou qui estiment que le Japon est un pays dangereux à cause de la centrale de Fukushima Daiichi. Certaines personnes pensent que le Japon est dangereux et ne veulent pas y venir pour ces raisons, libre à eux de penser cela, et je respecte totalement leur point de vue. Mais d’autres pensent, à tort ou à raison (et cela personne ne le sait réellement), que le Japon n’est pas dangereux, loin de là, et là aussi il faut respecter leur opinion.

Cet article s’adresse donc à ceux qui estiment qu’un voyage au Japon n’est pas risqué, et que potentiellement, une visite dans la préfecture de Fukushima peut valoir le coup. Je fais, personnellement, partit de cette catégorie de personnes, preuve en est, vu que je suis au Japon depuis le 6 mai 2011.

Pourquoi vous devriez vous rendre à Fukushima

Rentrons donc maintenant dans le vif du sujet. Dernièrement, j’ai effectué une marche de 290 km entre Tokyo et Fukushima (la ville), dans le cadre de ma préparation de mon futur tour du Japon à pied. Et là, je me suis bien rendu compte, de mes propres yeux, que Fukushima vaut le détour, et ce malgré l’image négative qu’en véhicule certains médias (qui ont parfois tendance à s’acharner sur le sujet dans le but de vendre plus). Voici donc les raisons que j’aimerais mettre en avant pour vous recommander d’aller à Fukushima :

Fukushima, une ville et une préfecture : et oui, même si les médias utilisent à tort le nom de « Fukushima » pour parler de la centrale, Fukushima c’est avant tout une ville et aussi une préfecture. D’ailleurs, la ville du même nom se situe à 91 km de la centrale nucléaire. Et il y a de très nombreuses villes à visiter dans cette préfecture, notamment la ville de Koriyama pour laquelle j’ai eu un véritable coup de cœur.

Fukushima, la plus 3ème grande préfecture du Japon : il existe 47 préfectures au Japon, toutes de tailles différentes. Et la 3ème plus grande d’entre elles, n’est autre que la préfecture de Fukushima. Son étendue est vraiment vaste, et cela permet d’aller visiter des endroits, tout en restant relativement bien éloigné de la centrale nucléaire. Elle est d’ailleurs décomposée en 3 régions différentes qui sont : Aizu (会津)  la partie intérieure et montagneuse, Nakadori (中通り) la partie centrale où se trouve la ville de Fukushima et Hamadori (浜通り) la partie côtière où se trouve la centrale de Fukushima Daiichi. Vous pouvez donc vous rendre dans les parties de Aizu et Nakadori, tout en restant relativement éloigné de la centrale nucléaire.

Les habitants de Fukushima sont amicaux : c’est une chose qui m’a vraiment frappé en me rendant sur place. Les habitants de Fukushima, et je parle là de la préfecture, sont très amicaux. Ils n’hésitaient pas à venir parler et rigoler avec nous, à faire des blagues et même à nous draguer. Cela change énormément de Tokyo, où les gens sont bien plus froids. Je m’étais rendus à Okinawa, Osaka, Kyoto ou encore Sapporo auparavant, et là-bas aussi les gens étaient plus conviviaux. Mais je dois avouer qu’à Fukushima c’était vraiment très amical comme atmosphère.

Il y a plein de choses à faire à Fukushima : c’est certainement l’une des régions les moins touristiques pour les étrangers, et ce bien avant le drame du 11 mars 2011, mais malgré cela, je me suis rendu compte qu’il y avait énormément de choses à voir, à visiter et à tester dans la préfecture de Fukushima. Entre les paysages magnifiques, les châteaux, les onsen et les montagnes il y a de quoi faire. Il paraît même que l’endroit est réputé pour faire du ski au Japon. Vous pouvez retrouver plus d’infos sur le site de l’office de tourisme de Fukushima par ici : https://www.tif.ne.jp/lang/en/

Aller à Tokyo et Nikko, c’est pareil qu’aller à Fukushima : Tokyo est à 250 km de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et Nikko à 150 km. Il existe de nombreux endroits dans la préfecture de Fukushima qui sont tout aussi éloignés de la centrale que ces deux grandes villes très touristiques et attrayantes pour les étrangers. Alors pourquoi aller à Nikko ou Tokyo et pas à Fukushima ?

Les radiations ne se sont pas arrêtées à Fukushima : c’est une chose évidente en soit, mais qui parfois semble être oubliée par certains. Si radiations il y a, celles-ci ne vont pas s’arrêter miraculeusement à la préfecture de Fukushima. Elles ne sont pas estampillées « Fukushima ». C’est pourquoi, si vous allez dans les préfectures de Tokyo ou Tochigi, par exemple, il autant de chances d’être exposés à d’éventuelles radiations que dans la préfecture de Fukushima (sauf peut-être pour la zone côtière de la préfecture).

Participer à la relance économique de la région : en allant à Fukushima, en mangeant dans les restaurants, dormant dans les hôtels sur place ou en faisant des activités sur place, vous pourrez participer, à votre échelle, à la relance de l’activité économique de cette préfecture, qui souffre d’une mauvaise image donnée à cause d’une centrale, qui elle ne représente qu’une petite surface de la région, et des médias.

La zone d’exclusion est de 20 km : la partie interdite au public et fermée, dite zone d’exclusion, est de 20 km environ, autour de la centrale. Or, comme je le dis un peu plus haut, la préfecture de Fukushima est la plus grande du Japon, donc il reste encore beaucoup de territoire à explorer et à visiter.

Un séjour de courte durée n’est pas risqué : à moins que vous alliez habiter à proximité de la centrale des années durant, le risque est très minime lors d’une visite de courte durée dans la préfecture de Fukushima. D’ailleurs, si cela était si dangereux que ce que certains veulent prétendre, pensez-vous que les hommes politiques et journalistes se rendraient, pour des séjours de courtes durées, sur place ?

Happy Fukushima : parce qu’en regardant cette vidéo et en voyant les sourire des habitants de Fukushima, on a encore plus envie d’aller à leur rencontre.

Voici donc les 10 raisons qui me viennent à l’esprit pour aller visiter Fukushima, ville et préfecture où je me suis rendu et qui m’ont agréablement surpris. J’ai adoré mon séjour sur place et les rencontres que j’ai pu y faire.

2 Comments »

  1. Amelie 3 septembre 2014 at 9 h 55 min - Reply

    Je peux comprendre que l’on ait pas de certitudes, et c’est bien normal, entre la paranoïa et les commentaires tranquillisants, difficile de savoir où on se situe.

    Par contre, concernant la visite des politiciens et des journalistes, il ne faut pas être trop naïf. Un bon nombre de facteurs sont très bien cachés par le gouvernement et tepco qui font façade. Effectivement, un passage de « courte durée » c’est l’exposition à une radioactivité supérieure à la normale, mais pas sur le long terme (quid des populations totalement laissées pour compte ?).

    Cependant, tous les dignitaires haut placés vivant dans la zone ont fait déménager leurs familles. Le taux de cancer est de 600% supérieur à la normale, beaucoup d’enfants notamment, ont développé (et développent) un cancer de la thyroïde, ces 3 dernières années.

    C’est sans compter les mutations animales et végétales. La radioactivité n’a pas de frontière. Une fois libérée, une zone de 20, 30, 40 km est relativement ridicule face à l’amplitude et à la gravité de ce danger.

    En général, je ne vire pas à la paranoïa, je suis la première à prendre des précautions avant d’affirmer quoique ce soit. Mais ayant une belle famille japonaise militant contre le nucléaire, tentant de dévoiler le vrai du faux, j’ai appris des choses assez effarantes (comme les productions végétales de Fukushima sont utilisées pour les cantines scolaires), et je met en doute les affirmations des médias et gouvernementales.

    • tunimaal 1 octobre 2014 at 6 h 28 min - Reply

      Bonjour,

      en lisant ton commentaire j’ai l’impression que tu es une personne effrayé par la chose et qui en rajoute, et vu que je sais que tu habites à Tokyo, j’en viens à me demander « mais pourquoi habites-tu au Japon? » Voila le questionnement que j’ai à la lecture de ton commentaire (mais aussi d’article sur ton blog).

      En ce qui concerne l’article, ton commentaire me donne plus l’impression que tu l’as survolé plutôt que de le lire réellement et que tu voulais commenter pour exprimer ton point de vue plus qu’autre chose. Je ne fais jamais une quelconque référence à une vie à Fukushima, loin de là, j’insiste même sur le fait qu’il s’agirait dans le cadre d’un voyage court. Alors pourquoi me parles-tu des politiciens qui ont déménager leurs familles? Il y a très clairement une différence entre voyager là-bas quelques jours et vivre là-bas!!! Et je fais très clairement la différence.

      Ton commentaire est plus un commentaire d’idéologie politique (anti-nucléaire) qu’un commentaire réel, structuré, objectif et constructif. Tu avances des chiffres sans donner aucune source, ce qui fait perdre toute crédibilité à ton argumentaire (déjà lui même hors sujet car basé sur une vie longue durée à Fukushima alors que je parle exclusivement du voyage de courte durée sur place). Quand on balance des chiffres aussi gros et insinuant des choses aussi « horrible » la moindre des choses est de citer ses sources et pas de juste les balancer pour faire dans le pseudo sensationnel, les médias nous gave déjà bien avec ça.

      Tu parles du fait que la radioactivité n’a pas de frontière, ce que je dis très clairement dans mon article (chose qui démontre que tu as plus survolé mon article plutôt que de le lire) et quand je cumule cela à l’ensemble de ton commentaire, j’ai envie d’en revenir à ma question du début: « pourquoi habites-tu au Japon? »

      Tu mets en doute les affirmations des médias et gouvernements et moi je mets en doute les tiennes qui n’ont AUCUNE source de cité et qui semblent plus tenir de l’idéologie politique insufflée par ta belle famille. (Attention, je ne dis pas là que les médias ou gouvernements on raison, loin de là, je dis juste que je te mets exactement dans le même panier, tu ne semble pas être d’une réelle confiance sur le sujet et tu aimes faire dans le sensationnel)

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