Yamadera, le temple à flanc de montagne

Aala 8 décembre 2015 2
Yamadera, le temple à flanc de montagne

Dans la ville de Yamagata, à flanc de montagne, se trouve le temple Yamadera, un lieu connu pour sa vue et la visite de Matsuo Basho qui composa l’un de ses plus célèbres Haiku sur place. Découverte de ce lieu de toute beauté.

Préfecture de Yamagata, dans la partie Nord-Est de la ville de Yamagata se trouve, sur le versant Sud-Est du Mont Hoju un temple de bois aux charmes indéniables : Yamadera. Une visite sur place offre un cadre unique et une expérience enrichissante, pour ceux qui sont prêt à faire un léger détour dans les montagnes.

Yamadera, bref historique

Yama-dera () signifie « le temple de la montagne » est n’est autre que le nom communément utilisé pour appeler le temple Risshaku-ji (立石 – temple des rochers debout).

Faisant partie de la secte Tendai, ce temple a été construit en 860. C’est au cours de la période Heian (794 – 1185) que l’empereur Seiwa envoya Jikaku Daishi, un des plus importants prêtres Bouddhiques de l’époque, à la frontière de la région du Tohoku. Il fonda sur place le temple Risshaku-ji que l’on appelle communément Yamadera du fait de sa présence à flanc de montagne, en tant qu’annexe du temple Enryaku-ji.

Ce temple est constitué, en réalité, de pas moins de 40 bâtiments, certains étant localisés à la base de la montagne tandis que d’autres sont au sommet, à des altitudes comprises entre 300 et 420 mètres. Au sein du bâtiment Konponchu-do se trouve une flamme importée du temple Enryaku à Kyoto et qui serait présente sur place, et allumée, depuis la création du Yamadera, soit en l’an 860 !

Le temple fut partiellement détruit durant l’époque Sengoku et reconstruit en 1543. En 1689 le célèbre Matsuo Basho s’arrêta sur place lors de son pèlerinage dans la région du Tohoku et les cigales chantant l’inspirèrent beaucoup pour l’écriture de l’un de ses plus célèbres Haiku :

« 閑さや – 巖にしみ入る – 蝉の声 »

« Shizukasa ya – iwa ni shimiiru – semi no koe »

« Silence – le chant des cigales – pénètre les rocs».

En 1932 le Risshaku-ji fut classé site historique national au Japon et en 1996 une classification d’un autre genre lui fut attribuée. En effet, le Ministère de l’environnement japonais décida de créer une liste de 100 sons naturels du Japon dans l’optique de combattre la pollution sonore. Dans ce « top 100 des sons du Japon » on retrouve le chant des cigales du Yamadera.

1.000 marches pour une vue époustouflante

Une fois à la base de ce temple, on peut y voir quelques uns des bâtiments principaux tels que le Konponchu-do. Si on ne sait pas à quoi s’attendre et que l’on ne lit pas le japonais, on pourrait croire que le Yama-dera se limite à ces quelques édifices. Mais la réalité est toute autre.

En passant une entrée, à laquelle on s’acquitte d’un droit d’accès, on est de suite confronté à des marches d’escaliers et quelques érables (avec des feuilles rougis une fois l’automne venu avec ses Momiji).

On monte les marches, les unes après les autres et rapidement on voit de petits panneaux en bois indiquant le nombre de marches montées et le nombre restant. Après un rapide calcul de tête on se rend compte qu’il y a tout de même 1.000 marches à gravir ! Ce chiffre pourrait effrayer, mais en réalité l’épreuve est loin d’être si difficile qu’elle en a l’air et la récompense vaut ce petit effort.

Une fois au sommet, on peut voir les autres bâtiments qui composent ce temple et surtout admirer la superbe vue sur la rivière Tachiya, la vallée avoisinante et les montagnes qui entourent le tout. Un paysage époustouflant et relaxant qui nous émerveille après quelques efforts à monter des marches entourées d’arbres cachant la vue.

Un observatoire nous permet de profiter de la vue et la disposition des différents bâtiments permet une petite balade en hauteur, sans effort, au grès de nos envies. La montée ne prend qu’une trentaine de minutes et la descente est tout aussi rapide.

L’agencement général de ce temple, entre sa base et son sommet, fait qu’il est à la fois une retraite spirituelle et une randonnée avec de petits efforts, en pleine nature, loin des grandes villes japonaises. Un beau moyen de s’évader dans un cadre unique en son genre.

Comment se rendre sur place

Le plus simple pour se rendre au Yamadera est de partir depuis la ville de Yamagata en empruntant la ligne JR Senzan (un départ par heure – 20 mn de trajet pour un coût de 240 Yens). Vous pouvez aussi partir depuis la ville de Sendai, toujours en empruntant la ligne JR Senzan (un départ par heure – 60 mn de trajet pour un coût de 840 Yens). Il vous suffira de vous arrêter à la station Yamadera.

Ensuite, depuis la station de Yamadera il vous suffira de marcher 5 mn environ pour attendre la base du temple Yama-dera et commencer votre ascension. Le temple est ouvert tous les jours de l’année de 08H00 à 17H00 et il vous faudra payer 300 Yens d’entrée pour accéder à la partie supérieure.

Si vous aimez les randonnées, que vous voulez voir un temple original au Japon et qu’un détour ne vous fait pas peur, alors Yamadera est une belle opportunité pour vous.

Retrouvez Yamadera sur Google Maps

Adresse : 4456-1 Yamadera, Yamagata-shi, Yamagata-ken

Site Internet : https://www.rissyakuji.jp/

2 Comments »

  1. Adriana 11 décembre 2015 at 13 h 50 min - Reply

    wow c’est magnifique tu prends vraiment de jolies photos ca donne envie d’aller au japon ! et tes articles sont vraiment interressant !

    • Aala 22 mars 2017 at 8 h 24 min - Reply

      Merci beaucoup 😀

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