50 shades of Iizuna, 5 jours dans la blancheur de Nagano

Aala 13 février 2017 0
50 shades of Iizuna, 5 jours dans la blancheur de Nagano

Après près d’une semaine passée dans la ville de Iizuna-machi, préfecture de Nagono, il est temps de revenir sur les temps forts de ces journées riches en découvertes et rencontres.

39 préfectures visitées sur 47 au Japon et malgré cela encore beaucoup de choses et d’endroits à découvrir et parcourir. C’est pour cela, lorsque Oakhouse et la ville de Iizuna-machi m’ont invité à venir passer cinq jours dans cette petite ville de montagne j’ai de suite accepté. Et maintenant que cette découverte est terminée, il est temps de vous raconter ce qui s’est passé, de faire un bilan sur ce séjour.

En retard, vous serez

RDV à 06H00 à la sortie Marunouchi South de la station de Tokyo, pour prendre le Shinkansen de 06H18 direction Nagano. Voilà la consigne que l’on avait reçu la semaine précédente. Avec Julien (Bonjour Tokyo) nous avons donc décidé de dormir à proximité dans le « Book, Tea and Bed Ginza » (à voir par ici) pour être sûr d’être à l’heure.

05H55, nous étions au point de rendez-vous où se trouvait déjà Melvin (un Allemand) et où on a été rejoint par Enrique (un Mexicain) et Pau (une Anglaise). Puis, le staff de Oakhouse est arrivé. Mais il manquait toujours une personne à l’appel. C’est là que l’on allait faire connaissance avec Mook (une Thaïlandaise) !

Arrivée avec plus de 20 minutes de retard, on aura connu l’expérience de rater pas moins de trois trains grâce à elle (le 06H18, le 06H28 et le 06H52 avant de pouvoir prendre le 07H20) ! Malgré ces trois trains ratés, on a pu arriver à Nagano avec un retard relativement « faible » et partir direction Iizuna Machi avec les responsables de la ville ! Entre temps, on avait dû décider d’un nom d’équipe et vu la situation, on a opté pour « Osoi team – 遅いチーム » (l’équipe en retard) !

Sur la neige, tu glisseras

A peine arrivé dans la ville de Iizuna que l’on a été mis dans le bain en ayant l’opportunité de participer à un concours de « Ketsuzori » (concours de « luge » sur sac en plastique) avec des enfants de la ville ! Et laissez-moi vous dire que même pour ce concours on a tous fait honneur au nom de notre équipe « Osoi Team » en arrivant bon derniers sur chacune des courses. Mais cela ne nous a pas empêché d’en profiter au maximum, loin de là.

Les jours qui ont suivi ont été souvent orienté autour de la glisse sur neige, que ce soit à ski ou sur un snowboard. D’une demi-journée à toute une journée, on a eu énormément d’opportunités de s’essayer à ces sports d’hiver au sein de la station de Ski de Iizuna.

N’ayant aucune réelle expérience en la matière, si ce n’est une demi-journée de snowboard le 31 décembre 2010 au Canada, j’avais quelques appréhensions quant à la pratique de ces activités, notamment du fait que j’ai subi une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit en 2014. Malgré cela, je me suis lancé.

Autant le ski je n’ai pas accroché, notamment du fait que le professeur qui était avec nous ne s’occupait que de la moitié du groupe, dès la deuxième journée de pratique je me suis tourné vers le snowboard, où même si je suis débutant, j’ai rapidement retrouvé quelques sensations et où j’ai pris un peu plus de plaisir.

En plus de ces activités de glisse, nous avons aussi le droit à une demi-journée de Snow Shoes (raquettes) dans les environs de la ville, en plein cœur de forêt et quel pied ! Définitivement l’une de mes activités hivernales favorites ! J’adore cette sensation de pouvoir marcher n’importe où, de pouvoir explorer, de n’avoir que du blanc autour de soit et de profiter du calme qui nous entoure !

La main à la pâte, tu mettras

Entre deux sessions de glisse, il nous est aussi arrivé de manger et parfois même de mettre la main à la pâte pour préparer notre repas ! La meilleure journée pour illustrer ces propos reste celle du mardi où nous sommes tout d’abord allé pêcher des poissons « Wakasagi » dans un lac gelé (sacré expérience que de pêcher depuis un trou dans la glace) qui ont été frit par la suite. J’ai d’ailleurs pêché le plus grand nombre de poissons (12) de tout le groupe.

Ensuite, nous avons eu l’occasion d’apprendre à faire des Soba à partir de farine de sarasin, accompagné d’un maitre en la matière qui nous guidait à chaque étape. Enfin, pour terminer la journée nous avons appris à faire des Oyaki à la façon locale (fourrés à l’azuki – pâte de haricots rouges sucrée – et aux légumes).
Le lendemain nous avons eu l’occasion de préparer nos propres pizzas, de la pâte à la cuisson en passant par la garniture. Bien sûr, à chaque fois nous avons eu des personnes pour nous donner des consignes et conseils et surtout nous avons pu savourer ce que nous venions de cuisiner. Et il faut reconnaître que ce furent certainement quelques-uns des meilleurs moments de ce voyage.

Avec les locaux, tu t’amuseras                                                           

Les meilleurs moments de ces cinq jours à Iizuna furent définitivement ces moments où nous avons pu parler, échanger et nous amuser avec les locaux.  Entre cette énorme bataille de boules de neige, le premier jour, avec les enfants, lors de la compétition de luge, les discussions avec les responsables de la ville ou bien encore les patrons de la Pension SINRA, où nous avons passés quatre nuits, nous avons eu un accès privilégié aux locaux.

Et que de belles rencontres, comme celle avec Ken, ce jeune Japonais bien « déjanté » et qui s’endort souvent. On a eu des moments de franches rigolades qui nous font nous dire qu’on a envie de rester en contact et de se revoir le plus rapidement possible !

Des pommes, tu mangeras

Comme le disait Jacques Chriac « Mangez des pommes », il avait dû oublier de préciser « de Iizuna » ! Et oui, à Iizuna tu mangeras comme les locaux et l’une des spécialités locales, et de très loin, est la pomme. Et quelle pomme !!! Savoureuse, juteuse, délicieuse, à croquer, … J’en ai mangé à ne plus savoir qu’en faire (bon il faut reconnaître que j’adore les pommes) ! D’ailleurs, lorsque l’on achète des Omiyage sur place, la grande majorité sont à base de pommes.

Bon, le premier jour nous avons aussi, brièvement, visité la ville de Obuse et j’en ai profité pour manger des produits à base de châtaignes (spécialité locale) vu que j’en suis un grand fan.

Les responsables de la ville, tu rencontreras

Outre toutes ces activités, nous avons eu l’occasion de rencontrer les responsables de la ville, notamment lorsque nous avons dû aller faire une présentation à la mairie devant tous les employés. Entre repas du soir, Karaoké et autres, on a souvent eu l’occasion de sympathiser avec eux et d’en apprendre un peu plus sur cette petite ville qui ne demande qu’à accueillir des étrangers (ils sont peu nombreux à l’heure actuelle).

D’ailleurs, avec Julien nous avons eu énormément de succès en tant que Français puisque les responsables de la mairie s’étaient rendus en Normandie l’année dernière et qu’ils nous ont sans cesse abordé pour nous parler de cela, du Calvados, des pommes de Normandie (c’était l’une de leurs raisons de voyager là-bas) et à première vue ils ont adoré leur voyage sur place !

Sinon, nous avons aussi réalisé une interview pour un journal local (le plus célèbre de la préfecture de Nagano). Nous étions à la station de ski lorsque Julien, Pau, Mook et moi-même avons été interrogé par le journaliste, qui a concentré, essentiellement, son interview sur moi car il était intéressé par mon projet Cap 10.000 Japon. Il me tarde de voir l’article qui nous sera consacré.

D’ailleurs, la raison principale de ce voyage de cinq jours à Iizuna était de tourner une vidéo de promotion de la ville, à l’attention des étrangers, et qui devrait avoir un format de 2 ou 3 minutes. Une vidéo qui devrait sortir dans les prochaines semaines et que nous relaierons sur les réseaux sociaux en espérant qu’elle vous donnera envie de vivre la même expérience que nous.

Iizuna, du potentiel ?

En conclusion de ce voyage, ce que je pourrais dire c’est que nous avons bien profité de ce séjour sur place, que nous nous sommes bien amusés et même bien régalé.

Ensuite, étant donné que j’ai déjà pas mal voyagé au Japon, je pourrais faire un comparatif et dire que pour la ville de Iizuna-machi il va être difficile de se démarquer par rapport à ses « concurrentes » directes ! Par exemple, non loin de là se trouve la ville de Nozawa Onsen réputée pour ses pistes de ski et aussi ses Onsen. De plus, tout autour se trouvent de nombreuses stations de ski. Ainsi, pour Iizuna-machi il sera difficile de se positionner uniquement sur le ski pour attirer les étrangers.

De même avec l’une des spécialités locales, les pommes, qui je ne pense pas, attirera les étrangers, à moins d’être un véritable amateur de ce fruit.

Sinon, la ville peut amplement être attractive via l’expérience de la pêche de Wakasagi qui est originale, mais elle ne dure qu’une semaine ou deux par an (la glace fondant rapidement) en février.

Enfin, le grand atout, le plus important de tous, est clairement les habitants de la ville qui sont chaleureux et motivés pour attirer des étrangers chez eux ! Un point fort non négligeable, parce que ce qui fait le charme d’une ville ce n’est pas ses lieux à visiter mais ses habitants. Et il faut reconnaître que ce que nous recherchons plus que tout c’est de rencontrer des Japonais et nous faire des amis locaux.

Par contre, aujourd’hui encore, il n’existe que très peu d’informations en anglais, français ou autre à propos de Iizuna et des activités sur place. Par exemple, la pension SINRA, où nous avons dormi, ne possède pas de site Internet et n’est même pas référencé sur les grands sites de réservations en ligne ! Un point qu’il va falloir travailler rapidement !

Et voilà, ces cinq jours de voyage à Iizuna sont finis mais ils nous ont laissés beaucoup de bons souvenirs et personnellement, je n’ai qu’une envie : y retourner pour passer encore de bons moments avec tous les Japonais rencontrés sur place, notamment l’ami Ken ! Et vous, qui nous avez suivi, notamment sur Snapchat (ID : UnGaijinAuJapon), qui voudrait aller sur place ?

 

Cet article est réalisé suite à une invitation reçue et qui me permet de créer du contenu plus complet pour vous le proposer ici. Je conserve ma liberté éditoriale et suis le seul maitre de mes propos et écrits.

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